Bon, good news ! La meilleure copine de mon amie est avocate à Paris, et comme par hasard elle est descendue pour le WE, donc on a parlé du problème. Elle a déjà eu à traiter des cas similaires, parfois à une autre échelle (bateau à 600.000 € par ex.

)
D'après ce que je lui ai raconté de l'affaire, et sans préjuger de la conclusion d'un expert, elle confirme que les éléments qu'on a en mains semblent assez solides. En cas de refus de prise en charge par Guzzi, elle m'a indiqué oralement la marche à suivre, et elle est prête à m'aider à saisir le tribunal compétent et faire désigner un expert judiciaire.
Les points noirs :
- il faut agir chacun auprès du concessionnaire
qui a vendu la moto (perso ça m'arrange, vu que je n'ai absolument pas envie de mettre en cause celui qui s'en occupe actuellement, et à qui je n'ai rien à reprocher, bien au contraire). Libre à lui de se retourner ensuite contre Guzzi, en association avec le client. Je crois avoir compris qu'on peut aussi directement attaquer le refus de prise en charge, si c'est le cas je me ferai expliquer comment.
- une expertise judiciaire, c'est cher, plus de 1.000 €. Mais c'est remboursé avec tous les frais du procès... en cas de victoire
- un litige devant la justice, c'est long...
Points positifs :
- selon elle, avec 3 cas identiques déjà recensés, Guzzi va avoir du mal à soutenir devant la justice qu'il n'y a pas défaut de conception ou de fabrication rendant impropre l'objet à l'usage pour lequel il est conçu, ce qui est la définition du vice caché
- en cas de décision de justice favorable, Guzzi peut être contraint à payer non seulement la remise en état du véhicule (ou son remplacement s'il est reconnu impropre à l'usage pour lequel il est destiné, ou l'annulation de la vente), mais aussi tous les frais de procédure, d'avocat, des dommages intérêts pour la perte de valeur de la moto et une indemnité pour privation de jouissance (pas de panique, vous pouvez quand même continuer à b...

). Bref il faut que Guzzi réfléchisse bien au coût final de l'opération, comparé à un traitement à l'amiable. Sans compter la publicité que l'histoire ne manquera pas de faire...
Personnellement, je ne signe pas pour un accord où la MO reste à ma charge, comme évoqué par lolesio, ni pour une réparation au rabais prenant en charge seulement les poussoirs et les AAC. Libre au conces' d'accepter de s'asseoir sur la MO, mais je ne pense pas que ce soit judicieux, c'est conforter Guzzi dans son irresponsabilité, et admettre qu'on a une partie des torts. Si je dois avancer 1.000 ou 2.000 € de frais de procédure, tant pis, je pense avoir assez d'éléments pour faire prévaloir ma position, donc au final, tant que la procédure ne sera pas achevée, je pourrai considérer ma moto immobilisée comme un "placement" qui rapporte (indemnisation pour privation de jouissance). Quitte à me prendre une petite bécane d'occase en dépannage, pour ne pas trop déprimer
Voili voilou, la discussion avec la copine de mon amie m'a bien remonté le moral, parce que ce matin j'ai dû prendre la BAR pour faire un trajet que je fais habituellement à moto, et ben... ça casse

Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre. (Albert Einstein).
(Devise de Moto Guzzi)
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