Guzzi passion

Phil,
La moto est coupée en 2 ... mais c'est pas le spi (ni moteur ni boite ) qui m'irrigue l'embrayage - il est nickel :

mais juste la p...n de durit de reniflard qui part de l'arrière du bloc à l'avant du cadre Je l'avais resserrée lors de la réfection de l'hiver dernier mais la fuite avait (a ?) copieusement arrosé la boite :

mais aussi le tube alu :

Je vais aussi change le joint 'papier' de sa connexion au carter par sécurité

Mais, un peu comme toi (sauf que ma Centauro n'a que 38000 km) j'ai un sérieux doute sur les 2 durits tressées qui relient le cadre à l'arrière du carter. Je les avais faites re-sertir et retournées l'hiver dernier en espérant un mieux mais je pense qu'elles sont définitivement cuites vu que j'ai aussi de l'huile qui asperge copieusement le bloc vers leur rattachement au carter

... mais là j'hésite entre les commander en pièces Guzzi ou en faire refaire chez un spécialiste en Hydraulique local = je m'en vais les consulter pour voir
J'ai aussi un doute sur le joint papier de l’entretoise de carter inférieur => à changer aussi

Bon, ce démontage m'a montré un embrayage un peu huileux (mais il ne patine pas encore)

mais surtout un disque à la cote mini (7.5mm l'autre étant un peu moins usé : 7.6/7.7) et les deux qui présentent une garniture qui a du jeu sur ses rivets => à remplacer.
Vu que les bras de mon embrayage ne présentent pas de 'découpage', je remonterai des AP 'Stucchi'
Les ressorts sont aussi en dessous de la cote mini => à remplacer (vu le prix aussi )
Le plateau de pression et la butée sont comme neufs


Bref, tout ce démontage pour (quasiment) rien - l'embrayage aurai sûrement pu durer encore - mais vu que tout est en pièce, je vais en profiter pour remplacer les spis de sortie de vilebrequin et d'entrée de boite ainsi que les 2 O'Rings derrière la noix d'embrayage et les joints sur la tige et l'O'Ring sur le corps de buté (c'est bien gras au niveau de la commande ... sans que je sache vraiment d'où ça vient vu que le reniflard a copieusement arrosé le haut de la boite et qu'il y a aussi la graisse du cardan qui se satellise à cet endroit

Les pièces sont commandées (certaines déjà reçues) : le remontage au prochain épisode

Le remontage de l'embrayage

... mais, je n'ai pas laissé moisir la Centauro coupée en 2 tout ce temps, juste que je n'avais pas pris le temps de conter ce remontage

Donc, après avoir reçu toutes les pièces, j'ai enfin pu attaquer le remplacement des pièces et leur remontage.
Ben, le plus dur là dedans a été de démonter les spis de vilo et boite ils ne sont pas venus facilement, particulièrement celui de vilo. Et j'ai juré plus d'une fois vu qu'il faut quand même faire gaffe et même très gaffe à ne pas endommager les portées d'arbre qui recoivent les lèvres de ces joints sous peine de voir les nouveaux joints fuir rapidement. Bref, après quelques contorsions, ils sont enfin venus et les portées sont restées intactes
Coté boite, je m'attendais au pire pour le démontage de la noix après avoir lu le doc technique sur la Guzzitek. C'est d'ailleurs pour ça que j'avais chois la douille Stein Dinse vendu par Dédé qui me paraissait plus apte à résister au démontage de cet écrou à créneau. Après avoir dû rectifier un peu les 'dents' de la clé pour pouvoir l'enfiler sur l'écrou (le diamère intérieur était trop petit )l'écrou est venu assez facilement et la noix est sortie toute seule Pour le remontage des spis et O'ring rien de particulier hormis les précautions d'usage (protection des arêtes avec du Scotch, graissage de la lèvre avant montage et enfilage bien dans l'axe). Bref, en peu de temps, tout était prêt pour le remontage final


Le truc qui me chiffonnait le plus était la remise en place des ressort et du plateau de pression Comment faire pour faire tenir ces maudits ressorts dans leurs petits logements et glisser le plateau en place ... et en face (enfin ça, c'est repéré en usine ) ... mais finalement, trop facile :


L'autre question existentielle était Graisser or not graisser the cannelures ? That is the question ! Coté Guzzitek, pas de mention de graissage mais j'ai pas trop beaucoup ça l'idée de remonter à sec et me voilà à chercher s'il existe une graisse haute température spéciale cannelure Eh bien oui, cette merveille existe chez Belleville chaudement recommandée par mon mécano BM ... mais attention, une fine couche bien régulière et bien ciblée suffit S'agirait pas qu'elle vienne se coller entre les disques

Donc, après un soigneux graissage, comprimer le plateau pour y glisser les disques garnis et le lisse

pour pouvoir refermer l'embrayage = trop facile
L'autre truc pour lequel je m'attendais à devoir jurer un peu était la remise en place de la boite vu qu'il y a peu de place pour mettre les mains et qu'il en faudrait 4 pour tout aligner et faire rentrer la noix dans les cannelures des disques = ça va être chaud tout seul ... mais, au pire, je hélerai un pote pour un coup de main Même pas besoin, en deux coups de cuillère à pot, elle est en place

Le reste est du gâteau avec, en cerise, le réglage du jeu au bras oscillant qu'il faut serrer, mais pas trop en le gardant centré mais bon, en étant soigneux, ça finit par le faire

Et voilà Madame Centauro à nouveau sur ses roues, prête à rugir
Coté Embrayage, j'ai corrigé la garde au cours de la première sortie (j'avais prévu les outils ) et depuis, plus rien Il est (encore) un peu plus ferme qu'avant - le changement des ressorts - mais aussi un peu plus progressif - l'ancien avait les garnitures qui jouaient un peu sur les rivets.

Intermède :
Bah, il y a bien longtemps que je n'ai pas tenu ce journal à jour Il y aurait pourtant eu matière
Depuis le dernier post, la belle a hérité d'un splendide X Stucchi accompagné du montage d'une puce Will Creedon. Après échange avec Will Creedon, il m'a conseillé la version C5 bien adaptée à ce X accompagné des silencieux d'origine.
J'en ai aussi profité pour monter des bougies NGK Irridium souvent citées comme de bonnes allumeuses pour ces moteurs à forte cylindrée et simple allumage.
Je dois dire que je suis très content de ces améliorations qui remplissent le moteur comme un œuf d'autruche et le X donne, dans les tours, des résonances métalliques qui se marient bien au son caverneux des Lafranconi d'origine
Et voilà la belle ainsi équipée lors d'une balade de mise au point par un bel après midi d'octobre 2012 :

La moto marchait du feu de dieu mais j'ai du la laisser en garde dans une gendarmerie après qu'un homme en bleu m'ait rattrapé pour me signifier qu'il n'était pas possible de tirer sur le troisième rapport sur une route de campagne et que je devais donc reprendre le vélo pour les 6 mois à venir. J'en ri aujourd'hui, mais je dois dire que j'ai eu un peu les globules sur l'instant mais ce sont les effets pervers de l'utilisation de cette moto généreuse en trop bonnes sensations

J'ai donc pris mon mal en patience Et comme, entre-temps, j'ai fini par recevoir ma pompe Daes Mototec, j'ai profité de ce repos forcé pour la monter sur Ma'ame Centauro.
Je ne vais rien ajouter au Topic de Reivax qui a déjà bien illustré le démontage sauf que ma pompe à huile d'origine s'est très bien démontée et qu'elle est en bien meilleur état avec très peu de jeu au niveau des axes et des pignons sans traces d'usure pas plus que sur le pignon en Ergal d’entraînement en excellent état que je remonte sans vergogne Bref, un changement par souci de fiabilisation plus que par réel besoin mais mon choix était de ne pas monter un indicateur de pression et donc de procéder directement au remplacement par la pompe Daes qui est la seule sur roulement garantissant donc, à mon humble avis, un fonctionnement sans faille.
J'ai aussi profité de cette mise à nu pour tirer les masses de grosse section que Luigi a oublié entre le régulateur et la batterie et entre l'ECU et la même batterie.
La fiabilisation de la bête est donc terminée
Vivement le printemps du prochain épisode ...

DAMNED!! que dire de plus....ben elle est belle, fiable, nickel quoi! Bien joué Rock à suivre comme tu dis, y'a plus qu'à ici dans les Alpes c'est "tranquille" rapport aux pandores. Pas qu'ils soient moins nombreux ou pointilleux qu'ailleurs, les routes de cols sont justes moins "faciles" à contrôler. Ailleurs je me gaffe et surveille le compteur bien sur.
Merci encore pour la qualité des textes/photos