Bon, ce n'est pas le lieu (on n'est pas au bistrot), et en plus je n'ai pas les connaissances historiques pour m'aligner, mais je continue sur le sujet.
Je rectifie quand même un truc : je ne suis pas "guzzitopiaggiste", je m'en f... complètement de Piaggio (s'en f...., c'est n'avoir d'a priori ni positif, ni négatif). 
Je ne sais pas ce que Piaggio va faire de Guzzi, mais le modèle mythique dont tu parles (j'ai retrouvé des comparos d'époque), il était déjà en décalage avec son époque quand il est sorti, alors que Triumph avait bien avancé sa révolution culturelle 
sans se renier (et aujourd'hui le 3 pattes emblématique de la marque est toujours vivant, et mieux portant que jamais). En 97, sur des essais de sportives, la Daytona T595 tient largement tête aux japonaises, la V11 est "une moto de caractère qui enchantera ceux qui apprécient le genre, et les inconditionnels de la marque" (je résume). Avec ça, vas t'en te faire une nouvelle clientèle... Alors les problèmes commerciaux de Guzzi, ils ne datent peut-être pas de l'ère Piaggio, même si la boite avait la tête à peu près hors de l'eau.
Aujourd'hui, si Guzzi ne vendait pas les "singeries de la production allemande", il vendrait quoi ? Et une Griso, ça ne singe personne, mais à défaut de campagne de pub', personne ne connaissait ! Si les investissements ont été faits sous l'ère Aprilia, ce qui compte quand même, dans l'immédiat, c'est de savoir vendre ce qu'on produit. Là où Piaggio se gourre complètement, c'est de croire qu'il pourra vendre longtemps ses motos s'il ne met pas en place les outils pour que le client soit satisfait 
après l'achat : suivi qualité de la production d'abord, et SAV à la hauteur ensuite. Après, c'est sûr, faudra songer à innover pour ne pas prendre 20 ans de retard...
Personnellement, je ne regrette pas du tout d'être entré chez Guzzi : j'y ai trouvé des motos originales (je veux dire qu'on ne voit à pas à tous les coins de rue), modernes sans être passées à l'ère du "jetable après usage" et attachantes. Je n'ai pas eu à souffrir d'un manque de fiabilité, ou d'un SAV incompétent. Donc tout va bien. Tant que ce cahier des charges restera rempli, je ressignerai, Piaggio ou pas. Sinon j'irai voir ailleurs : les plans comm' ça attire le gogo, ça ne fidélise pas le déçu.
Voilà, mes propos manquent peut-être de "feu sacré" pour la marque, mais je ne suis pas tombé dedans étant petit (1 Norton en poster dans ma chambre de gosse, 3 Triumphs, une BAR de collection MGB de 1963,  pour tous les jours une ROVER de 1996, et je parle même pas des Clash : je suis plutôt "Union Jack" que "dolce vita"). Le double défi de Piaggio, c'est de convaincre des gens comme moi d'entrer, en premier lieu, puis de rester. Vivre sur son passé, on en meurt...
Que je sois bien compris moi aussi, je n'attaque pas les inconditionnels et les historiques, bien au contraire "total respect"  

 , mais je fais valoir le point de vu d'un "extérieur" au mythe, comme Guzzi devra en convaincre beaucoup si il veut vivre, Piaggio ou pas.
Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre. (Albert Einstein). 
(Devise de Moto Guzzi)
Triumph Tiger Sport 1050, de la bombe !
Kawette 100 G7T 1976